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Notre entrée faite au Brésil, nous commençons par profiter de ce qui nous a manqué pendant la transat. Nous déambulons des heures dans la ville. Nous découvrons le Pelourinho, le quartier historique baroque, ainsi que d'autres zones.

 

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Cela nous permet de repérer quelques boutiques intéressantes pour nos futurs travaux. Nous avons également décidé d'arrêter de nous affamer au nom du sacro-saint budget, nous achetons un barbecue qui est vite étrenné : langouste, et surtout gros morceaux de viande rouge. Le Brésil est un gros éleveur de vache, la viande est bon marchée et le choix est varié avec de nombreuses viandes salées, séchées, fumée. On rattrape un peu nos derniers mois de diète.

 

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Une fois l'estomac de l'équipage contenté, nous nous lançons dans nos travaux. Prospection dans les magasins, allers-retours à Calçada (quartiers des électriciens, mécanos, magasins d'outillage...), commande en France de l'alternateur de notre futur vélo, changement de tous les matelas du bateau, fabrication de torchons et visite des marinas pour étudier la sortie de l'eau de Shipi pour peinture. Ca n'est pas dans ce pays qu'il faut faire des frais pour le bateau car tout est surtaxé. A priori, la sortie de l'eau attendra l'Uruguay ou l'Argentine.

 

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Nous passons les premières semaines mouillés à côté de la marina terminal nautico.

 

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Nous sommes ainsi en plein centre-ville, juste au pied de l'elevador, l'ascenseur reliant la ville basse au Pelourinho. La ville nous semble étrange par l'intensité des contrastes. Multitude de petits boulots dans la rue (rémouleurs, gens en blouse qui se font payer pour prendre la tension, multitude de points de vente de nourriture, gens qui vendent trois objets exposés dans leur coffre de voiture ) au milieu des quartiers d'affaires. Les écarts de niveau de vie au sein de la population sautent aux yeux, avec des gamins vivant dans les rues aux pieds des condominios, des quartiers résidentiels "protégés" par des murailles.
L'architecture coloniale dans les quartiers qui sortent du circuit touristique est soutenue par des échafaudages en attendant une rénovation. 

 

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Mi-août le père d'Axèle embarque pour un mois de vacances et nous quittons donc Salvador pour aller faire un tour de la baie. Nous sommes en escadre avec nos amis Lakatao que nous avions quittés aux Canaries. La nav passe très vite avec Claude qui pose autant de questions qu'il peut. Première escale à Itaparica où il est bon de se baigner, de pêcher ( ou au moins essayer) et de caréner le bateau sur le banc de sable et sa petite bute prévue pour recevoir le bouchain de Shipibo... L'opération s'imposait.

 

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Après deux trois jours  nous remontons le rio paraguaçu et mouillons à Maragogipe.

 

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Les rives sont verdoyantes, forêts et mangroves alternent et parfois tranchent avec de petites falaises rouges. Le Samedi c'est le marché, les paysans des alentours descendent avec leurs chevaux et leur grand chapeau pour vendre leurs fruits, légumes, graines et farines. Les enfants de la ville, eux, ont chacun une brouette et louent leur service à ceux qui font leurs courses.

 

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Nous nous rendons compte que c'est une petite ville très active. Il y a des fêtes de prévues toutes les semaines et d'ailleurs la régate Aratu-Maragogipe arrive ce soir! Petit à petit la zone est envahie par une bonne centaine de bateaux moteur ainsi qu'un tas de jets skis.

 

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Musique à donf et tout le monde bourré la dedans, ça fait peur à voir! Loïc reste sur le pont et veille à ce que les gens mouillent loin de Shipibo... si bien qu'une fois tous les bateaux arrivés, une centaine de voiliers en plus, la zone est bondée mais Shipibo bénéficie d'un espace de quarantaine très confortable et on peut sortir en ville sereins ce soir. C'est un grand événement, il y a à la fois la fête de la régate et le lavagem de la ville. Les maisons ont été repeintes et les rues nettoyées. Deux scènes pour la musique sont installées, des kiosques, des jeux de fête foraine, cependant il ne se passe rien. Vers minuit, on en a marre on rentre. C'est très calme au mouillage, il n'y a plus de sono ni personne.
On dort bien. Le lendemain matin par contre on constate que l'orgie à bien eue lieu et ça continue! Nous sommes complètement décalés avec cette foutue fête!
C'est quand même une sacrée ambiance, des torrents de bière dévalent les rues et les concerts font vibrer les tympans. Jeunes et vieux chantent les mêmes chansons de variété et dansent les mêmes chorégraphies...

 

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Lessive au lavoir de Maragogipe

 

Le rio est très vivant car le transport de marchandises se fait toujours avec les saveiros, des voiliers avec de grandes voiles auriques et une coque au fond plat qui leur permet de passer partout. Très joli.

 

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De Maragogipe nous prenons le bus pour Cachoeira et Sao Felix, deux petites villes situées de part et d'autre en amont du fleuve. Sur les bords de la route ce sont des prés pour les vaches avec des cactus et des palmiers. En arrivant nous trouvons deux villes très touristiques à cause de leur architecture coloniale et des fabriques de cigares. Intéressant.

 

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Il est déjà temps de rentrer à Salvador que nous rallions en deux marées. Nous nous arrêtons en route au Nord de l'ilha do Monte Cristo afin de nettoyer un winch complètement bloqué. Le mouillage est magnifique. Cela permet à Claude d'aller explorer l'île qui est d'ailleurs assez impénétrable, cependant elle est colonisée par de nombreux oiseaux.

 

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Nous nous rendons le lendemain à Pier Salvador, une marina dans le quartier de ribeira.

 

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Loïc profite d'être au port pour faire quelques réparations pendant que les Dumas se rendent en car dans le parc naturel de Chapada Diamantina. Cela tombe bien, nous arrivons à Lençois, ville mitoyenne du parc, en plein festival de musique. Pendant trois jours, concerts de Rock, Reggae, variété, et au final, un grand orchestre de Jazz qui nous fait oublier les courbatures  aux jambes de la randonnée d'hier. Pour l'occasion du festival, les hippies des montagnes environnantes sont tous descendus pour vendre aux touristes leurs babioles merdiques. Cela donne une bonne ambiance à la ville même si ils nous exaspèrent un peu. Nous passons donc nos journées à nous balader dans les environs et souvent en suivant des cours d'eau parsemés de cascades.

 

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Baignades dans l'eau fraîche, et farniente au soleil sont  la carotte de la randonnée. Puis nous écoutons la musique avant de nous rendre dans une pousada ( auberge). Nous avons changé de chambre tous les jours afin de trouver des lits pas trop miteux, sans succès. Nous faisons aussi un tour organisé en minibus avec des stops dans de beaux endroits, grotte avec un lac d'eau bleue comme de l'encre sympathique, grande cascade, autre grotte et puis coucher de soleil sur le Morro de Pai Ignacio. C'est le clou du spectacle.

 

 

 

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Un petit tour ensuite dans la vale do capao où se trouvent des départs de grandes randonnées montagnardes mais le vieux père est trop fatigué et nous n'y faisons qu'une petite ballade. Cependant elle est très belle et nous nous faisons guider par un chien qui semble abandonné. C'est le guide idéal, patient et pas bavard!
On rentre à Salvador. Rapidement le père d'Axèle s'en va et est relayé le même jour par le père de Lolo, qui s'est malheureusement fait piquer notre ravitaillement de fromage par la douane. Dès le premier soir nous allons dans le centre écouter de la batucada; boire de la caïpirinha; et manger des acarajés (sorte de beignets cuits à l'huile de dendé et fourré entre autres avec des crevettes fumées).

 

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Une petite baignade dans les vagues avec les surfeurs de  Barra, des courses et c'est reparti pour Itaparica. Luc nous y pêche rapidement un repas de poisson, et la coque reçoit un nouveau nettoyage en apnée. Après un peu de glandouille-baignade, retour à Maragogipe, où nous retrouvons avec plaisir Ouais-ouais, des canadiens sculpteurs d'os sur un bateau en ferrociment.

 

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Nous devons retourner vite fait à Salvador, où nous déposons Luc après un dernier repas au resto, et un dernier tour au marché de Sao Joaquim. Cet énorme marché est notre endroit préféré de Salvador. On y trouve de tout : fruits et légumes, énormes étalages de viande et de tripes, animaux vivants, articles religieux (catholiques et candomblé, rite afro-brésilien genre vaudou)... Nous restons en ville pour finir les travaux de la descente ( Porte de descente étanche ), gratter la rouille. Nous commençons à rencontrer des gens qui vont en Patagonie, ainsi que des gens remontant qui ont réussi ou non à y aller. Ca nous permet d'avoir des discussions intéressantes. Nous décidons de presser notre descente pour sortir le bateau de l'eau en Uruguay, suite aux discussions avec Mai stracc, un bateau italien revenant de Terre de feu et d'Antarctique. Nous sommes pressés également par le flou administratif du moment concernant  la possibilité de renouveler les visas pour les français. Nous attendons donc une fenêtre intéressante pour descendre.

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